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Singe
Époque gallo-romaine (4e siècle après J.-C.?)
Jupille, place Gît-le-Coq (province de Liège)
Terre cuite
GC.ARC.01c.0000.47164 - I/4230 à I/4233
Ces divers éléments constitutifs d’une bouteille à décor simiesque, en terre cuite beige-orangé, ont été exhumés le 11 mai 1872 place Gît-le-Coq à Jupille, au cours d’une campagne de fouilles de grande envergure menée par l’Institut archéologique liégeois. Des fragments de poteries noires, blanches ainsi qu’une petite pierre ronde semblable à une pierre à aiguiser auraient été mis au jour durant la même journée.
Derrière la tête presque complète se trouvait autrefois un goulot évasé. Les yeux sont suggérés ; l’oreille droite et les narines ont été percées avant cuisson. Les arcades sourcilières sont accentuées par un sillon fin gravé tandis que les sourcils sont suggérés par des traits courts, verticaux.
Ce modèle de bouteille d’une très grande rareté, apparu en Gaule Belgique et dans la région du Rhin dans le courant des IIIe et IVe siècles après J.-C. figurait à l’origine un singe assis dans un fauteuil, vraisemblablement vêtu d’un cucullus — sorte de cape à capuche pointue, typiquement gauloise — et jouant de la syrinx (flûte de Pan). La présence du vêtement gaulois et les analogies avec les figurines de singes en terre blanche de l’Allier (Ier et IIe siècles après J.-C.) laissent à penser que cette thématique du singe musicien serait d’origine indigène. Quelques exemplaires en verre moulé ayant probablement servi de balsamaire nous sont également connus ; deux d’entre eux ayant été découverts dans des tombes d’enfants (à Vermand, dans le département français de l’Aisne et à Trèves, en Allemagne).
– Jean-Luc Schütz |
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