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Collections L'article premier des statuts constitutifs de l'Institut archéologique liégeois stipule que : « Une Société est fondée à Liège pour rechercher, rassembler et conserver les œuvres d'art et les monuments archéologiques que renferme la province. » Si la zone géographique s'est élargie depuis à cette notion plus ouverte d'ancien pays de Liège voire au monde entier pour les collections de verre, l'objectif fondamental n'a cessé d'être poursuivi. Conservées durant tout le XIXe siècle au palais provincial, les œuvres rassemblées par l'IAL vont connaître une nouvelle vie en constituant le premier noyau des collections du musée archéologique liégeois fondé par la Ville de Liège dans les locaux prestigieux de la maison Curtius. Par le dépôt de ses collections dans cette nouvelle institution, l'IAL donne sa remarquable impulsion au mouvement d'émulation qui va voir le jour parmi les collectionneurs liégeois, une série d'initiatives généreuses dont la donation Moxhon reste le plus beau fleuron. Peu de temps avant l'ouverture officielle du nouveau musée était signée avec la Ville de Liège la convention du 22 juillet 1909 (voir Bial XXXIX, 1909, p. vi-ix) qui régit les droits et devoir de chacun et confie à l'Institut la direction et l'organisation de celui-ci. Par leurs efforts conjoints, la Ville et l'IAL ont depuis considérablement enrichi le noyau initial de leurs collections mises en commun pour atteindre environ 200.000 objets au moment de l'ouverture du Grand Curtius. Pour y arriver l'Institut s'est doté en 1932 d'une asbl filiale l'AMIAL qui, munie de la personnalité juridique, a continué depuis la tâche d'enrichir le fonds propre de l'IAL au sein des anciens musées Curtius, d'Ansembourg et du Verre et aujourd'hui du Grand Curtius. Le rôle de l'IAL ne s'est pas toujours limité à acquérir et à gérer ses collections. Si l'ancien musée du verre — où ses collections propres ne sont déterminantes — a pu se développer c'est parce que l'IAL a été, dès le départ le garant du dépôt puis de la cession de la collection Baar qui reste, à ce jour une des plus importantes collections privées jamais rassemblées dans le monde entier en ce qui concerne les verres anciens. Parmi les pièces les plus prestigieuses du fonds propre de l'IAL présentées au Grand Curtius, épinglons tout particulièrement les bronzes d'Angleur (Archéologie) et la Vierge dite de dom Rupert (Art mosan) reconnus trésors de la Fédération Wallonie-Bruxelles, mais aussi la Croix de Kemexhe (Art mosan). Les collections sont également très riches dans le domaine de la sculpture et des arts décoratifs ; l'autoportrait de Léonard Defrance constituant, pour sa part, la plus récente des acquisitions réalisées dans le domaine de la peinture. |
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