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Exemplaire exceptionnel de la Centuria similitudinum, livre illustré de gravures originales de l’auteur
Daniel Sudermann (1550-circa 1630)
Centuria simitidinum ...Strasbourg, 1624, in-4°, titre, dédicace à l'Empereur Ferdinand II et 100 planches gravées.
Reliure contemporaine de vélin.
Curieusement l'historiographie liégeoise a ignoré depuis le 17e siècle la vie et l'oeuvre de Daniel Sudermann (1550-circa 1630), fils de Lambert Suavius.
Le vide a été partiellement comblé quand l'AMIAL a pu acquérir d'un marchand berlinois ce recueil de 100 planches emblématiques aussi rare qu'intéressant.
La biographie de Daniel Suavius met fin au mystère qui entoure la fin de carrière de Lambert Suavius qui a veillé, jusqu'à sa mort, à Weimar, en 1564, sur la formation du jeune Daniel.
Depuis son plus jeune âge, Daniel traverse toute l'Europe à la suite de son père comme il le fera plus tard, en exerçant des missions préceptorales auprès de grandes familles allemandes ou des fonctions diverses au service de princes de l'Empire (dont Ernest de Bavière).
Daniel Sudermann est enfin l'illustration personnifiée de l'histoire des pensées alternatives dans nos régions au seizième siècle, passant sans état d'âme du catholicisme aux réformes calviniste et luthérienne et vice-versa. Grand collectionneur de manuscrits mystiques médiévaux, il finira sa carrière en adhérant aux thèses de Schwenckfeld, dont il partagera la doctrine mystique, indifférente à la suprématie des églises en place.
Le volume récemment acquis témoigne de son engagement comme artiste mais aussi comme poète car Daniel Sudermann peut être considéré comme un des écrivains allemands les plus actifs de son temps. Les nombreuses planches à caractère topographique évoquent la vie un grand voyageur allant de Paris à Amsterdam, de Heidelberg à Riga. En bref une figure flamboyante majeure de la Renaissance finissante au départ de Liège... . |
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