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Fibule digitée
1re moitié du VIe siècle apr. J.-C.
Fallais, lieu-dit « Mont Saint-Sauveur »
Argent doré
L. 7.7 cm; l. 3.75 cm; ép. max. 1.4 cm; poids 15,59 g.
GC.ARC.01j.0000.51052 – I/7030
La fibule digitée en argent doré provient de la nécropole du Mont-Saint-Sauveur à Fallais (Braives, Liège). Ce site archéologique en usage de l’époque romaine jusqu’au Moyen Age, était situé sur une butte de forme approximativement circulaire, dominant la vallée de la Mehaigne. Au sommet de l’élévation se trouvent encore aujourd’hui les ruines d’une chapelle dédiée au Saint-Sauveur, mentionnée pour la première fois en 1243. D’après le baron Poswick qui dirigea des recherches pour le compte de l’I.A.L., de 1871 à 1874, la partie mérovingienne de la nécropole se situait au sommet du plateau, à l’ouest et au sud des ruines de la chapelle.
Le contexte précis de découverte de ce bijou n’est malheureusement pas connu.
La fibule à tête semi-circulaire, datée de la 1re moitié du 6e siècle était à l’origine ornée de cinq excroissances digitées. L’élément décoratif central de la plaque de tête se compose de formes géométriques — un carré et un triangle — et de volutes ; la base de la plaque étant garnie de sept cercles oculés reliés par des points. L’arc et le pied, de largeur presque semblable, présentent le même décor composé d’entrelacs niellés entourés de motifs en dents de scie. Une tête animale stylisée aux yeux incrustés de pierres roses décore l’extrémité inférieure du pied. Au revers, l’ardillon est manquant, de même qu’une partie du porte-ardillon.
Des moules de terre cuite utilisés pour la fabrication de fibules ansées digitées ont notamment été mis au jour à Huy (Batta) et à Namur (Grognon).
– Jean-Luc Schütz |
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