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Chroniques
Chronique archéologique du pays de Liège (1906-1970) En sa séance du 28 juillet 1905, l’Institut archéologique liégeois a pris la décision de publier, outre le Bulletin, un organe mensuel : la Chronique archéologique du pays de Liège (1). Créé dans le but de vulgarisation, mais tout en se voulant scientifique, ce modeste bulletin de contact veut alors refléter chaque mois la vie intellectuelle de la société en tenant régulièrement les membres au courant des questions d’actualité « archéologique (2) ». Si la Chronique se montre résolument tournée vers l’objet (et sa reproduction photographique), elle ne néglige pas pour autant le point de vue plus strictement historique. Les articles des premiers numéros sont généralement très succincts. La revue veut en effet fournir, au travers de brèves notices, un matériau (que ce soit à propos d’un objet ou d’un texte) souvent « brut » mais susceptible d’intéresser tous les passionnés de l’ancien pays de Liège et de fournir des éléments de base aux chercheurs qui s’attacheront ultérieurement aux études de synthèse. Dès la première année (1906) est créée, à l’initiative de Joseph Brassinne, la rubrique « Inventaire archéologique de l’ancien pays de Liège » (qui subsistera jusqu’en 1963). Celle-ci vise à faire connaître, par des notices sommaires, les témoins les plus variés du patrimoine artistique « mosan », cet « Inventaire » s’attache aux œuvres de collections tant privées que publiques ; il est même conçu comme une « tâche patriotique » afin de garder de la sorte quelque souvenir de pièces qui risquent d’être tôt ou tard aliénées (3). Dès cette première année apparaît également la « Petite chronique archéologique ». Elle est placée sous la responsabilité d’Eugène Polain, auquel succédera Félix Magnette. Cette rubrique propose en quelque sorte l’actualité « archéologique » : bibliographie, fouilles en cours, découvertes, démolitions ou restaurations d’immeubles, activités de la société, nécrologie, acquisitions du Musée dit Curtius… Même si elle perd son intitulé au cours du temps, elle subsiste vaille que vaille jusqu’en 1940 (encore à la fin n’est-elle plus guère que bibliographique). Joints aux comptes rendus des séances mensuelles de l’I.A.L., la « Petite chronique archéologique » et l’« Inventaire archéologique de l’ancien pays de Liège » représentent manifestement les parties les plus originales de la revue. Nul doute que ces comptes rendus de séances autant que la « Petite chronique » se révéleront un jour fort utiles à l’historien des mentalités soucieux de l’évolution des conceptions en matière de sauvegarde du patrimoine. La première livraison de la revue date du 15 janvier 1906. (…) la mensualisation fut de courte durée. La première guerre mondiale lui est fatale : après l’interruption d’août 1914 à décembre 1918, la revue ne reparaît qu’en quatre à six livraisons annuelles (exceptionnellement huit en 1922). S’il n’y a pas d’interruption durant la seconde guerre, la parution devient désormais presque toujours semestrielle ou annuelle — la Chronique portera pourtant le sous-titre « Organe mensuel de l’Institut archéologique liégeois » jusqu’en 1967. La qualité de bulletin de contact disparaît peu à peu. Dès les années 1940, on ne retrouve plus les petites notes d’actualité qui faisaient souvent l’originalité et l’intérêt des petits numéros, spécialement dans la « Petite chronique archéologique ». Les articles deviennent de plus en plus volumineux. À partir de 1956 se substituent aux procès-verbaux des réunions de l’I.A.L. de brefs résumés des communications présentées au cours de ces réunions. La Chronique a maintenant perdu tout ce qui faisait sa spécificité par rapport au BIAL [Bulletin de l’Institut archéologique liégeois]. On ne pouvait donc s’étonner de voir apparaître à la fin du numéro de juillet-décembre 1970 l’annonce laconique de la fusion de la Chronique avec le Bulletin. En fait, il s’agissait purement et simplement de la disparition de la Chronique archéologique du pays de Liège. Car rien de ce qui avait fait son originalité ne se retrouve dans le Bulletin, au demeurant inchangé dans sa forme comme dans son contenu. Chroniques liégeoises (1996-1997) De 1983 à 1995, l’Institut archéologique liégeois a périodiquement édité un petit bulletin photocopié intitulé Infor-I.A.L. ; à l’instar de la Chronique archéologique du pays de Liège, celui-ci faisait régulièrement part aux membres des activités et problèmes de l’Institut. En 1996, Infor-I.A.L. a fusionné avec la Chronique de La Société royale Le Vieux-Liège. Les deux sociétés-sœurs ont publié conjointement un bulletin trimestriel intitulé Chroniques liégeoises. L’expérience n’aura duré que deux ans. Le projet d’« Ensemble muséal d’art et d’histoire du pays de Liège » a créé de sensibles divergences d’approche entre les deux sociétés et a eu raison de leur collaboration. Chroniques d'archéologie et d'histoire du pays de Liège (1998-2007) En janvier 1998, l'I.A.L.a mis en chantier les Chroniques d’archéologie et d’histoire du pays de Liège. Ce nouvel organe de liaison trimestriel renoua jusque fin 2007 avec l’esprit de la Chronique archéologique du pays de Liège. Numérisation En 2011, l'I.A.L. a entrepris la numérisation des Chroniques. Celles-ci sont désormais accessibles gratuitement, au format PDF, sur le site. Françoise Fonck et Pierre-Yves Kairis ont établi en 1999 de précieuses tables générales de la Chronique archéologique du pays de Liège (1906-1999) qui ont servi de base à Muriel Collart pour la continuation des présents index. |
(1) Lucien Renard, «Rapport sur les travaux de l'Institut archéologique liégeois pendant l'année 1902», Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, t. XXXVI, 1906, p. vi. En fait, ce n'est qu'en 1942 que la Chronique archéologique de Liége est devenue la Chronique archéologique du pays de Liège. (2) Id., Rapport… 1906, ibid., t. XXXVII, 1907, p. viii-ix. – Id., Rapport… 1907, ibid., t. XXXVIII, 1908, p. iv. (3) Joseph Brassinne, «Inventaire archéologique de l'ancien pays de Liège», Chronique archéologique du pays de Liège, t. I, n° 9, septembre 1906, p. 73-76. Jusqu'en 1929, chaque notice de cet «Inventaire» est numérotée, puis cette numérotation (qui comporte au demeurant quelques erreurs) est abandonnée. Léon Dewez a vainement tenté de la réintroduire : cf. Léon Dewez, «Inventaire archéologique de l'ancien pays de Liège», Chronique archéologique du pays de Liège, t. XXXV, p. 3-4. Dès 1945, elle est définitivement abandonnée. |
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