Fibule digitée

Archéologie / Époque Mérovingienne /

Fibule digitée

1ère moitié du VIe siècle après J.-C.
Provenance : Fallais, nécropole du Mont-Saint-Sauveur
Argent doré, 7,7 x 3,75 x 1,4 cm
Inv. : I/7030

La fibule digitée provient de la nécropole du Mont-Saint-Sauveur à Fallais. Ce site archéologique, en usage de l’époque romaine jusqu’au Moyen Age, était situé sur une butte de forme approximativement circulaire, dominant la vallée de la Mehaigne. Au sommet de l’élévation se trouvent encore aujourd’hui les ruines d’une chapelle dédiée au Saint-Sauveur, mentionnée pour la première fois en 1243. D’après le baron Poswick qui dirigea des recherches pour le compte de l’IAL de 1871 à 1874, la partie mérovingienne de la nécropole se situait au sommet du plateau, à l’ouest et au sud des ruines de la chapelle.
Le contexte précis de découverte de ce bijou ne nous est pas connu. La fibule à tête semi-circulaire était à l’origine ornée de cinq excroissances digitées. L’élément décoratif central de la plaque de tête se compose de formes géométriques — un carré et un triangle — et de volutes ; la base de la plaque étant garnie de sept cercles oculés reliés par des points. L’arc et le pied, de largeur presque semblable, présentent le même décor composé d’entrelacs niellés entourés de motifs en dents de scie. Une tête animale stylisée aux yeux incrustés de pierres roses décore l’extrémité inférieure du pied. Au revers, l’ardillon est manquant, de même qu’une partie du porte-ardillon.
Des moules de terre cuite utilisés pour la fabrication de fibules ansées digitées ont notamment été mis au jour à Huy (Batta) et à Namur (Grognon).