Flacon Mercure
Archéologie / Période Romaine /

Flacon Mercure
1ère moitié du IIIe siècle après J.-C.
Provenance : tumulus 6 d’Omal
Verre partiellement soufflé dans un moule, H. 27,4 cm, l. base 4,3 cm
Inv. : I/172
Les bouteilles Mercure se caractérisent par une embouchure discoïdale à lèvre repliée et aplatie, un long col conique et une panse allongée de section carrée qui présente parfois, sur deux ou quatre faces, un décor végétal composé de palmes ou de feuilles de lierre. Ces flacons de faible contenance en verre épais, vraisemblablement produits en Italie du Nord (vallée du Pô), à Rome et en Rhénanie dès l’époque flavienne (69-96 après J.-C.) se retrouvent surtout dans des contextes du IIIe siècle.
Des marques épigraphiques disposées sur deux ou trois lignes (FI/RM, GF/HI, EV/HO/DIA …), parfois associées à un personnage central comme le dieu Mercure dont le flacon tire son appellation, figurent souvent sur le fond de ces bouteilles. C’est le cas pour cet exemplaire qui fait partie du mobilier funéraire d’une sépulture féminine mise au jour fortuitement en juin 1862 dans une sablière à Omal. Sur son fond apparaissent un personnage masculin à gauche, vêtu d’une tunique ainsi que la marque GF/HI disposée sur deux lignes. La signification de ces marques épigraphiques nous est inconnue. Elles pourraient désigner l’artisan verrier qui a produit ce récipient ou peut-être le fabricant ou le négociant du produit précieux que le flacon contenait.
La bouteille d’Omal a pour particularité d’avoir conservé, en grande partie, son produit d’origine : une substance grasse et collante de couleur brun orangé. L’analyse de deux échantillons prélevés le 15 mai 2019 au département Laboratoires de l’Institut royal du Patrimoine artistique accrédite l’hypothèse d’une huile particulière ; probablement une huile chauffée et non siccative telle que l’huile de pépins de raisin ou l’huile de chanvre.
